La peinture anglaise

01.02 – 02.06.2019

La Fondation de l’Hermitage consacre une grande exposition à la peinture anglaise de la période victorienne (1837-1901). À travers une sélection de près de 60 œuvres, dont la plupart sont présentées pour la première fois en Suisse, le projet illustre la richesse et la fascinante originalité de l’art anglais au XIXe siècle. Les profonds bouleversements induits par la révolution industrielle inspirent des scènes de genre saisissantes qui montrent les diverses facettes de la vie moderne durant l’âge d’or de l’Empire britannique : l’essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne, le travail à domicile. En contrepoint, de nombreux artistes se tournent vers la peinture de paysage, alors que d’autres embrassent des thèmes historiques ou littéraires pour affirmer leur idéal de beauté.

De Turner à Whistler, en passant par les préraphaélites
Le parcours met en lumière trois générations de peintres actifs durant l’ère victorienne, à commencer par J. M. W. Turner (1775-1851), l’un des plus célèbres paysagistes britanniques de son temps, dont l’œuvre magistrale annonce l’impressionnisme. L’exposition fait ensuite la part belle à la confrérie préraphaélite, fondée en 1848 par des étudiants de la Royal Academy de Londres, dont John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882). Ce groupe qui entend s’affranchir des conventions académiques, prône un retour à la nature et s’inspire des maîtres italiens primitifs, en suivant les préceptes du critique d’art John Ruskin (1819-1900). Dans les années 1860, une seconde génération d’artistes emmenée par Edward Burne-Jones (1833-1898) – généralement désignée sous le nom d’Aesthetic Movement – se nourrit de sources multiples, dont les légendes médiévales, la littérature, la poésie et le théâtre britannique ou encore l’Antiquité. Cette dernière est au cœur de la pratique de Lawrence Alma-Tadema (1836-1912), qui connaît un immense succès de son vivant grâce à son style d’une précision extrême. En point d’orgue, des figures singulières de la période victorienne sont également mises à l’honneur : James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) ou encore John Singer Sargent (1856-1925), deux artistes cosmopolites d’origine américaine.

Une section dédiée à la photographie victorienne
L’exposition est enrichie d’une section présentant les photographes britanniques les plus importants du XIXe siècle, grâce à un très bel ensemble d’héliogravures provenant de la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex : Thomas Annan, Julia Margaret Cameron, Peter Henry Emerson, Francis Frith, David Octavius Hill & Robert Adamson, Robert Howlett, Henry Peach Robinson ou encore William Henry Fox Talbot. Un portfolio de portraits de Jane Morris, une des muses des préraphaélites, complète la sélection.

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Catalogue

La peinture anglaise

Sous la direction de Sylvie Wuhrmann et William Hauptman
Publié en co-édition avec La Bibliothèque des Arts, Lausanne
152 pages, 24 × 29 cm, 100 illustrations

Affiche

La peinture anglaise

Format mondial F4 (89,5 × 128 cm)
Œuvre : Frederick Sandys, Vivien (détail), 1863
Design graphique : Laurent Cocchi

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