Manguin. La volupté de la couleur
Sous la direction de Sylvie Wuhrmann et Marina Ferretti Bocquillon
Publié en coédition avec Les Éditions Gallimard, Paris
168 pages, 24 x 29 cm, 150 illustrations
La Fondation de l’Hermitage présente en été 2018 une grande exposition consacrée à Henri Manguin (1874-1949) retraçant les premières années du parcours artistique de cet amoureux de la couleur, surnommé le « peintre voluptueux » par Apollinaire. L’accent est mis sur la période fauve, durant laquelle Manguin accompagne et parfois même précède les audaces de ses amis peintres, en quête de nouveaux moyens expressifs par le biais de la couleur. Offrant de somptueuses harmonies chromatiques, les toiles de cette époque témoignent d’un talent et d’une inventivité rares.
C’est à l’Ecole des arts décoratifs que Manguin fait en 1892 la connaissance d’Albert Marquet et d’Henri Matisse. Ils entrent à l’Ecole des beaux-arts en novembre 1894, dans l’atelier de Gustave Moreau, et forment alors un groupe de jeunes peintres qui, avec André Derain et Maurice de Vlaminck, seront baptisés « fauves » au Salon d’automne de 1905. Fidèle à l’expression d’une sensualité heureuse, Manguin a pour sujets de prédilection les nus, les paysages méditerranéens, les scènes de la vie de famille et les natures mortes, qui sont autant d’hommages au bonheur de vivre.
L’exposition compte une centaine d’œuvres (peintures, aquarelles et dessins) et s’ouvre avec une section dédiée à la formation du peintre qui, très tôt, se distingue dans l’organisation colorée de ses compositions. La période fauve est ensuite à l’honneur avec des œuvres réalisées à Saint-Tropez, dont les couleurs intenses reflètent l’éblouissement méditerranéen. Flamboyants, ces tableaux – essentiellement des nus et des paysages arcadiens – disent l’exaltation de Manguin et son épanouissement artistique au sein d’une nature édénique. Un ensemble de dessins et d’aquarelles illustre sa pratique précoce de ces techniques, décisives dans la recherche d’équilibre de la composition et de la libération de la couleur à l’aube du 20e siècle. Les années de guerre passées en Suisse sont également évoquées, montrant l’évolution de son art à l’abri des événements tragiques qui frappent l’Europe.
Cette manifestation est le fruit d’un partenariat avec le musée des impressionnismes Giverny, qui a accueilli la première étape de l’exposition du 14 juillet au 5 novembre 2017.
Sous la direction de Sylvie Wuhrmann et Marina Ferretti Bocquillon
Publié en coédition avec Les Éditions Gallimard, Paris
168 pages, 24 x 29 cm, 150 illustrations
Format mondial F4 (89,5 × 128 cm)
Œuvre : Henri Manguin La sieste ou Le rocking chair, Jeanne (détail), 1905
Design graphique : Laurent Cocchi